Après
une large rétrospective consacrée au groupe dans TRINITY n°1,
nous avons profité de la sortie de la compilation « Coll AGE »
pour poser quelques questions sur le passé et l’avenir de la formation.
Jean-Christophe d’Arnell nous apprend ainsi l’imminence (relative
si l’on considère la temporalité « collection
d’arnell-andréenne » en marge des exigences commerciales)
d’un projet acoustique, attendu avec fébrilité par les puristes.

La
compilation « Coll AGE » est une rétrospective de vos dix
années d’existence discographique, comment analysez-vous cette décennie
(regrets, joies, évolutions…) ?

Nous
sommes d’abord très heureux d’avoir pu produire des albums dans un climat
de liberté et d’indépendance artistique la plus totale, ceci grâce
au label qui nous a donné notre première chance avec « UN
AUTOMNE A LOROY » et qui depuis nous a toujours accompagnés…
Cette constance nous a permis d’évoluer dans le traitement de notre musique.

L’autre
plaisir réside certainement dans les rencontres que cette « aventure »
a provoquées: qu’il s’agisse des liens particuliers qui existent
au sein du groupe ou bien de toutes les personnes croisées lors des concerts,
des journalistes, musiciens etc… Il est si rare qu’un groupe français
né à la fin des années quatre-vingts existe encore aujourd’hui
que ce simple constat représente déjà un véritable
exploit !!!!

Le
choix de remonter le temps, de 1998 à 1988, procure un profond (et délicieux)
sentiment de nostalgie, celui de revenir sur la première rencontre avec
votre musique, mais permet également de saisir le contraste entre l’acidité
sonore actuelle et le cocon brumeux d’autrefois. Comment avez-vous procédé
pour choisir les titres, la succession… ?

Très
simplement: les musiciens ont fait une sélection de six titres par album;
ensuite les morceaux les plus plébiscités furent retenus…

Pourquoi
ne pas avoir inclus d’inédits ou de versions alternatives (hormis les
deux titres qui figuraient à la fin de « LES MARRONNIERS » ?

En
fait nous ne disposons d’aucun enregistrement inédit; tous les morceaux
enregistrés lors des sessions studio, finissent tous sur l’album. La
seule solution aurait consisté à aller en studio pour enregistrer
ou remixer, mais tout le groupe n’était pas disponible, et nous
avons vraiment manqué de temps; de toute façon LAST CALL ne tenait
pas particulièrement à ce qu’un inédit figure sur cette
« rétrospective ». En plus je trouve le procédé
qui consiste à glisser un ou deux morceaux inédits dans une « compil »,
uniquement pour inciter les fans à réacheter un album vraiment
mercantile. Je préfère l’honnêteté à
cette pratique.

Par
contre, nous avons mis l’accent sur la qualité du livret, avec des collages
originaux exécutés à partir de nos pochettes… Et puis,
il y a tout de même un inédit à découvrir (morceau
caché) à la fin du CD n°1…

Lors
de vos concerts, depuis vos débuts, vous diffusez des films liés
à votre musique, n’envisagez-vous pas de faire paraître une vidéo
mêlant images anciennes, « clips ». extraits de concerts… ?

C’est
une idée intéressante, car nos vidéos ont été
si peu diffusées à la TV…, il faudrait se pencher sur les questions
de droits, de contrats….bref, des sujets qui nous passionnent très
peu (!!!), mais pourquoi pas dans l’avenir…

La
nature ( terre, forêts…) et le climat (lié aux saisons et aux
métamorphoses du paysage) sont toujours omniprésents dans vos
textes, mais la mer et les éléments du rivage sont absents, comment
expliquer cette absence de l’élément maritime ?

L’influence
maritime existe dans des morceaux comme Aux thermes, Un horizon de
lune
(texte de Carine Grieg), Une attente douleur (mer de Marmara)…,
ce qui est très peu je le concède!!!!!

Hélas,
l’océan ne fait pas partie de mon univers géographique et des
paysages quotidiens qui sont la source de mon inspiration lorsque j’écris.
Je le déplore car j’admire la puissance et le romantisme que l’océan
révèle…

Les
textes singularisent tout autant que la musique le groupe COLLECTION D’ARNELL~ANDREA,
vous sentez-vous proches de certains courants littéraires ou auteurs ?

Par
la forme, les textes s’apparentent à une poésie du début
du siècle, mais il n’y a pas de correspondance réelle avec
certains courants littéraires. J’apprécie des poètes aussi
divers que René Char, Pierre Jean-Jouve, Laforgue, Hugo etc…

Entretenez-vous
des relations artistiques avec d’autres groupes français ou étrangers ?
Envisagez-vous des collaborations ?

Non
pas vraiment…, le seul groupe français que nous connaissons bien est
OPERA MULTI STEEL. Il nous arrive d’avoir eu des contacts ponctuels avec d’autres
groupes français et étrangers, mais il n’y a pas eu à proprement
parler d’échanges artistiques et encore moins de collaboration…, mais
rien n’est exclus a priori.

Quels
sont vos projets ? L’album « acoustique » promis
depuis quelques années est-il à l’ordre du jour ?

Un
album de compositions pour piano, voix et violoncelle, que nous n’annonçons
pas depuis « quelques années » comme tu le dis
(!!!), mais depuis quelques mois seulement… Nous avons d’ailleurs commencé
les répétitions, mais l’exigence particulière liée
à ce style de morceau exige qu’on prenne tout notre temps pour que le
résultat soit à la hauteur de nos attentes…, donc pas de date
d’enregistrement encore fixée, mais rassurez-vous il ne s’agit pas de
l’Arlésienne ! ! ! !

Ce
disque se fera forcément au pire dans les trois années à
venir.

Reverrons-nous
un jour COLLECTION D’ARNELL~ANDREA sous une lumière moins crue que celle
de « CIRSES DES CHAMPS » ?

Certainement
avec cet album (!!), pour les autres projets il est encore trop tôt pour
savoir

vraiment
quelle en sera la tonalité…

Quel
sera le thème du prochain album de COLLECTION D’ARNELL~ANDREA ?

Je
l’ignore encore…

 


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