Iconoclaste,
refusant les étiquettes, SED NOVE privilégie l’expression
des sentiments à travers une forme musicale ouverte. Ouvragée,
sombre, parfois torturée, la musique du trio de Coulommiers se pare d’insaisissables
reflets, on peut parfois penser à AND ALSO THE TREES pour la qualité
et la cohérence délivrées par leur premier CD.

A
suivre, à écouter les yeux grands fermés. Un album devrait
paraître avant la fin de l’année sur un label français.

 

Comment
s’organise SED NOVE (membres, instruments…) ?

Greg :
Alain est a la basse, Benjamin à la guitare et au chant, et Greg au clavier/sampleur/programmations.

Quelles
ont été les influences musicales ou extra-musicales qui ont marqué
le groupe ou certains de ses membres ?

Il
est clair que nous avons tous les trois écouté des groupes 80’s.
Pour Ben ça a été THE CURE, DEAD CAN DANCE. Alain lui écoutait
plus de choses comme FIELDS OF THE NEPHILIM, NOIR DESIR, ALIEN SEX FIEND…
Quant à moi, j’étais plus JOY DIVISION, TRISOMIE 21, COCTEAU TWINS
et même les premiers PET SHOP BOYS ! ! !

Je
crois que pour Ben DEAD CAN DANCE a été une révélation
surtout au niveau des voix. Il nous « saoule » un peu
parfois avec ses vocalises (Rires…). Il est aussi en étroite relation
avec la manière de voir les choses d’Anne Rice (l’écrivain).
Alain est un grand admirateur de H.F. THIEPHAINE, il trouve vraiment ses textes
magnifiques. Pour ma part le spectacle de la troupe LA FURA DELS BAUS m’a
beaucoup marqué, c’était réellement époustouflant,
de même que TRISOMIE 21 que j’ai vu deux fois et qui au niveau du
visuel aurait quelques leçons à donner à pas mal de monde.
Mais aujourd’hui tout ça est plus ou moins « digéré » ,
on écoute toujours, évidemment, mais aussi MASSIVE ATTACK, PJ
HARVEY, le dernier BASHUNG (une perle au niveau arrangement et textes) et plein
d’autres petites choses très intéressantes.

« PICTURES
& MOMENTS » bénéficie d’une production sonore
très soignée, ce qui est très rare dans le domaine des
autoproductions ; pouvez-vous nous en parler et définir votre position
par rapport à l’autoproduction ?

Notre
première démo n’a pas été réellement concluante
au final, surtout au niveau du son, c’était notre première expérience.
Nous n’avions pas spécialement envie d’un mixage ou d’un
autre, nous voulions simplement retrouver nos morceaux ; en fait, on voulait
s’entendre et commencer à trouver des concerts. Alors que pour le CD
une opportunité (une personne qui possède un studio mobile) nous
a permis de réaliser un enregistrement de bonne qualité ;
il est vrai que généralement on assimile à tort « l’autoproduction »
à un produit de mauvaise qualité, une question de moyens rentre
forcément en compte à un moment ou à un autre c’est sûr.
A partir de là, nous avons pris conscience que « l’objet »
tout entier devait être élaboré avec soin. Ce qui a impliqué
la collaboration de nombreuses personnes, par chance nous avons eu un soutien
bénévole de notre entourage. Pour revenir au son proprement dit,
nous avons effectué un mastering dans un studio professionnel.

Quels
sont vos projets à moyen terme (concerts, recherche d’un label,
album…) ?

Une
tournée provinciale serait très enrichissante pour le groupe.

Actuellement,
nous recherchons un label qui nous corresponde, afin d’obtenir les moyens qui
nous permettrons de réaliser notre album.

A
long terme avez-vous l’intention de vivre de votre musique ou de continuer
de façon passionnelle ?

Vivre
de sa musique n’est pas malsain si la passion est là.

Quel
a été l’accueil du public et de la presse à votre
égard ?

Le
public généralement est intrigué, intéressé,
dérouté. Ce qui fait partie de notre démarche.

Pour
ce qui est de la presse, les chroniques à notre égard sont plutôt
positives.

Que
pensez-vous de la résistance phénoménale de la scène
cold-dark-goth-wave (peu importe son nom) malgré l’absence totale
de soutien médiatique ? Vous sentez-vous proches de cette culture
de « l’ombre » ?

Nous
ne nous sentons pas d’affinités particulières avec cette scène,
mais si les gens se retrouvent dans notre musique c’est l’essentiel, au delà
de ça c’est ce qui est important.


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