Groupe : Cindytalk
Album : Up here in the clouds
Date : 2010-08-26
Label : Editions Mego
Distributeur :
Format : CD
Durée :

Après le radical « The Crackle of my soul » (2009), Cindytalk revient avec un nouvel album aux couleurs toujours aussi noise-industrielles; la « laptop music » explorée ainsi forme un univers singulier, plus intimiste que ce que le groupe propose sur scène.

Pour autant « Up here in the clouds » se démarque subtilement du précédent album, souvent plus floconneux, atmosphérique aux lentes respirations, secoué d’infra-spasmes, idéalement suspendu entre déséquilibre et harmonie.

Tout au long des neuf compositions (dont « Guts Of London », originellement présent sur le 7″ « Transgender Warrior »), l’oreille se fraye un chemin dans des paysages tour à tour microscopiques ou étendus dans un territoire inconnu, comme vierges de toute présence humaine. On pense alors à un « monde d’après », à des espaces rendus à une Nature mutante, fragments de technologies mortes instillés dans les éléments du sol, racines et terre compostées en un substrat post-industriel.

Parfois le rythme s’installe plus ostensiblement, sur « The anarchist window », mais cela s’inscrit toujours dans la veine presque rituelle de l’ensemble de l’album.

Apesanteur ployée sous des nimbulosités, inquiétude calfeutrée sous de grands calmes. Exigeante poésie, si lumineuse, si familière de l’abîme, à tomber.

Bientôt édité en double album vinyle, couplé à « The crackle of my soul », cette nouvelle pièce sonore de Cindytalk devrait être suivie d’un album « en groupe » qui montrera l’autre face du projet de Gordon Sharp.  


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