Groupe : Taedium Vitae
Album : The garden of stones
Date : 1997-12-01
Label : autoproduction
Distributeur :
Format : CD
Durée :
Après
des espoirs déçus par la dissolution des prometteurs DIES IRAE,
le bassiste Jérôme G. a décidé de poursuivre sous
le nom de TAEDIUM VITAE ; « THE GARDEN OF STONES »
le premier album des nantais est une ode au désenchantement qui enlace
l’auditeur de cotonneuses ondulations cold-wave et de rythmes en cavales
offrant un death-rock digne de JUDITH, REQUIEM IN WHITE ou MONUMENTUM. Ouvertement
nimbée de brumes enluminées issues des sombres oeuvres des 80’s,
la musique de TAEDIUM VITAE en garde des stigmates qui vont d’un attrait
pour un son vaste, profond et rampant à une mise en musique des zones
sombres de l’âme irrévélée. Morceaux
après morceaux, l’atmosphère répand un voile -inéroxable
glissement vers la mort-, terrible reflet des « Enervés de
Jumièges » qui vont lentement de la folie vers le trépas,
pâles cadavres languides au fond de leur barque noire. Le dégoût
de la vie -taedium vitae- est manifeste, rehaussé de fureur et d’insidieuse
résistance ; la musique revêt alors des atours guerriers sur
Sexy death ou To my dying day, contrastant avec les lancinantes
complaintes désenchantées que sont The holy old man ou
The house of spirits. Le chant parfois fantômatique évoque
Tony Wakeford (SOL INVICTUS) pour sa capacité à transmettre une
noirceur sans fond et sans le fard outrancièrement fantasque de certains
chanteurs gothiques. La
production sonore tisse les contours d’un édifice ruiné
propice aux envoûtements, plus rien ne semble alors pouvoir régir
le Temps, seul le tocsin lugubre de quelque horloge embusquée sous les
lierres vient rappeler à la vie et à son indéfectible revers
autrefois martelé par le -memento mori- des Vanités. Nul
besoin de chercher des références aussi élogieuses soient-elles,
TAEDIUM VITAE fait une musique gothique personnelle, passionnelle et émouvante ;
tour à tour froide, dure et majestueusement mélancolique.
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