Groupe : De Vermis Mysteriis
Album : The philosophy of the hatred
Date : 1997-12-01
Label : autoproduction
Distributeur :
Format : CD
Durée :

Créé en 1993 par Cyril Duneau (claviers) et S. Taffonneau (chant), De Vermis Mysteriis pour son premier album rejoint les rangs des groupes français désormais légion qui choisissent de s’autoproduire pour exister. Alors qu’Outre-Rhin on ne compte plus les labels, en France aucune structure digne de ce nom n’existe pour les supporter, nonobstant leur créativité et leur talent…

Admirateurs enragés des oeuvres de H.P. Lovecraft, tout dans l’univers de De Vermis Mysteriis y fait référence. Ainsi, les photos du livret semblent représenter un monde de ténèbres et de ruines; leur nom est tiré d’un ouvrage de magie noire de Ludwig Prinn, sorcier flamand souvent cité par Lovecraft, et certains titres sont inspirés des divinités du mythe de Cthulhu (Azazoth’s speculum). Les paroles quant à elles, personnalisent ce décor, chantées en anglais et en français, elles sont macabres, gore et sanguinolentes: “des vieilles nues dont la chair pourrissante se répand en volutes odorantes, sortent des mares au soleil, en crachant des miasmes purulents”. A l’instar des paroles, la musique suggère un monde tourmenté, balayé par des vents industriels et dark. Des mélodies médiévales et des rythmiques violentes et saturées s’entrechoquent, donnant naissance, dans la souffrance hurlée du chanteur, à un hybride fabuleux: Le Boucher. En fait, tout au long de l’album, on oscille entre la violence d’une dark-techno baignée dans l’industriel. Temple ov scars, Her vagina (pouring in my eyes) et la magie médiévale d’un conte dicté par la voix d’un être monstrueux, Doloris vomicarum. Le combat de ces deux extrêmes enlacés cesse parfois pour laisser entrevoir une partie moins hostile de ce monde merveilleux. Morgain et Hell in church sont en effet deux instrumentaux synthétiques et répétitifs qui répandent froideur et désolation dans nos coeurs.

Sans le connaître, l’univers de De Vermis Mysteriis nous est déjà familier car il est en chacun de nous. L’écoute de “The Philosophy of the hatred” réveillera peut-être quelque chose en vous.


0 commentaire

Laisser un commentaire

Emplacement de l’avatar