Groupe : Cure, The
Album : Greatest Hits
Date : 2003-03-01
Label : Fiction Records
Distributeur :
Format : CD/DCD ltd
Durée :

Robert
Smith et sa bande devaient encore un album à leur label avant de pouvoir
quitter le navire pestiféré de la major la plus haïe de la
planète. Cet album est donc le résultat d’un accord amiable :
proposer les « greatest hits », les morceaux les plus
connus, de Boys don’t cry à Friday I’m in love,
auxquels s’ajoutent Mint car le mini-succès de « WILD
MOOD SWINGS », le single paru sur « GALORE »
(Wrong number, écrit par Robert et Reeves Gabriel, le guitariste
de Bowie) et deux inédits écrits après le dernier album
« BLOODFLOWERS ». L’intérêt de la compilation
est très relatif, les deux précédentes ayant déjà
joué leur rôle, ce « GREATEST HITS » offre
néanmoins deux titres nouveaux augurant du meilleur. Le premier, Cut
here
, est un hommage doux-amer rendu par Robert Smith à son ami Billy
Mc Kenzie le chanteur du duo ASSOCIATES (compagnons de label de CURE à
ses débuts), le second est un morceau à la scansion punk, Just
say yes
qui donne à entendre une voix à nouveau caustique
et malicieuse. Si ces deux titres n’incarnent en rien la face sombre de
CURE, ils sont sans conteste à des coudées au dessus de la plume
malhabile de « WILD MOOD SWING ». La meilleure surprise
de cet album tient à la présence, en édition limitée,
d’un deuxième album contenant les dix-huit titres du premier, repris
en formation acoustique ; loin de n’être qu’un album
« unplugged » de plus où la guitare folk assène
son « crin-crin », les versions sont toniques et vivantes,
d’autant plus que la voix de Robert Smith est transfigurée depuis
la tournée « BLOODFLOWERS », renaissante et épidermique.
Au final, l’achat de l’édition limitée procurera un
plaisir renouvelé (A forest rendu à sa plus simple expression
est réellement troublant) et les dernières apparitions de CURE
(le concert retransmis sur Arte en décembre) présagent d’une
année 2003 marquée par les « enfants de Crawley » ;
un nouvel album est annoncé suivi d’une tournée, Robert
Smith ne pouvant mettre un terme à ce qui donne un sens à son
existence et peut-être à la vôtre.

Catégories : Chroniques

0 commentaire

Laisser un commentaire

Emplacement de l’avatar