Groupe : Daemonia Nymphe
Album : Daimonia Nymphe
Date : 2003-03-01
Label : Prikosnovenie
Distributeur :
Format : CD
Durée :
La
musique hellenique n’a que rarement réussi à s’expatrier,
à part quelques tentatives comme FLOWERS OF ROMANCE dans une veine gothic-rock
ou les productions du label C.A.P.P., la plus éminente incarnation de
la Grèce restait l’exilée définitive Diamanda Galas.
Avec DAEMONIA NYMPHE, on peut enfin découvrir une formation qui use du
patrimoine sonore local. Construisant avec l’aide d’un luthier des
instruments traditionnels d’inspiration antique, le groupe donne une version
saisissante du pouvoir expressif de la musique helllenique. A l’écoute
des sonorités si singulières de l’album, on ne peut s’empêcher
de penser aux expériences du compositeur expérimental américain
Harry Partch, auteur d’opéras mythologiques conçus à
base d’instruments pseudo-antiques, en particulier le fol ensemble en
hommage à « Dionysos ». DAEMONIA NYMPHE n’en a pas la furie
fantasque, mais les colorations mythologiques des morceaux imposent une atmosphère
qui n’a -rien de commun- avec la majeure partie des productions dark-folk
ou fantasy actuelles.
La
langue grecque renverse par ses caresses et ses impérieuses déclamations ;
sur Summoning Divine Selene on assiste médusés à
la réincarnation des enchevêtrements vocaux de Liz fraser sur « VICTORIALAND ».
La tension rythmique araisonne l’oreille, la fougue piquetée de
ces danses éplorées soutenant l’irréductible éclat
des guerriers spartiates des Thermopyles. On s’abandonne à d’inconnus
mystères.
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