Groupe : Sopor Aeternus & The Ensemble Of Shadows
Album : Les Fleurs Du Mal
Date : 2008-04-03
Label : Apocalyptic Vision
Distributeur :
Format : DLP/CD Ltd/CD
Durée :

Entrons mes enfants
dans l’univers fantasmagorique d’une Walkyrie de la Dark Wave
j’ai nommé Anna-Varney Cantodea et disséquons
ensemble “Les Fleurs du Mal”.

L’édition Deluxe
CD se présente sous la forme d’une boite (ici n° 1578)
carrée de 20×20 cm contenant un très beau sleeve CD
accompagné d’un non moins beau livret de 40 pages, d’un
manga de 108 pages au cours desquelles chaque titre se voit illustré
(de 1 image à 15 planches) et d’un certificat d’authenticité
dédicacé.

Mais penchons nous
maintenant sur l’offrande musicale dont nous gratifie ici
Anna-Varney :

Avec « Architecture »,
l’artiste amorce une ambiance quasi-religieuse dès les
premières secondes. Celle-ci mute peu à peu pour nous
emmener sous un chapiteau de cirque où des enfants ébahis
regardent voltiger à l’unisson acrobates et saltimbanques.

Alternant voix
enchanteresse et chevrotements où perce une détresse
chronique « Always Within the Hour » nous offre
un voyage intime et poignant dans l’univers de SOPOR.

« In Der Palästra » nous
emmène à la suite de l’héroïne dans une
valse entraînante au cours de laquelle nous prenons part à
un voyeurisme timide mais avide qui débouche sur une
frustration palpable.

« A Little Bar
of Soap » s’annonce par un chœur d’enfants et s’avère
être une recréation et à pour thème la
purification de l’âme.

Reprise d’un titre de
Roxy Music, « Bitter Sweet » s’avère
être au final un pur produit SOPOR à la fois triste et
furieux, émoi d’una âme bafouée…

Suite logique de « Bitter
Sweet », l’instrumental « Our Lady of the
Broken Hearts » se pose en silence accusateur (et
effrayant) après le précédent réquisitoire.

Titre paradoxalement
assez joyeux et entraînant, « La Mort d’Arthur »
nous ramène à l’enfance de l’héroïne au
travers de promenades champêtres avec sa mère où
l’amour n’est pas forcément au rendez-vous…

Autre voyage dans
l’intimité mais cette fois-ci celle de l’héroïne,
The Simple Joys of Maidenhood » reste néanmoins
assez gai malgré le sujet douloureux.

Tristesse et désillusion,
voila ce qui ressort de cet « Helvetia Sexualis »
sorte de descente aux Enfers…

Véritable morceau
de musique de chambre, « Les Fleurs du Mal » ou
prémices d’un amour que s’interdit l’héroïne
malgré les sentiments palpables au cours de ce titre
merveilleux. Sans doute le meilleur morceau de l’album (le plus
triste ?)…

« Shave, if
You Love Me » au titre explicite décrit les voeux
de l’héroïne. Un homme servile qui sache la satisfaire.
Belle ouverture au titre suivant…

En effet « 
Some Men are Like Chocolate » nous démontre que la perle
rare est…vraiment rare ! Le tout sur un air relativement
enjoué.

Hymne à la
virginité de l’héroïne, le bien nommé
« The Virgin Queen » allie voix fragile
(timide ?) et chœurs masculins à une musique tantôt
enjouée tantôt solennelle en forme de titre sans fin
dans lequel notre reine est emportée vers d’autres sphères.


Les Fleurs du Mal forme
donc un recueil riche en émotions qui présage du
meilleur pour la suite. Espérons que Sanatorium Altrosa relève
le défi lancé par cet excellent disque.

A noter la présence
de paroles pour des titres (illustrés dans le manga) présents
seulement sur la version vinyle non disponible pour cette chronique.


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