Groupe : Ithak
Album : Ithak
Date : 2012-07-05
Label : Le Cluricaun
Distributeur :
Format : CD
Durée :

Découvrir l’album d’ITHAK, Ithak
donc, s’apparente à imaginer Tex Avery sous acide faisant la ronde
avec Carnival In Coal, Sttellla et des Mariachis à un concert du
saxophoniste des Blues Brothers sous buvard.

Incroyable mélange de styles, ITHAK
passe du jazz au rock’a’billy planant à l’instar d’un « Je
Fly » chanté façon Philippe Catherine. Seul OVNI dans ce
disque qui lui-même en est un dans l’industrie musicale «
Triangle Cannibale », sans doute le morceau le plus « sobre »
de l’album qui, loin d’être mauvais, se voit osciller entre
impros tendance jazz et passages plus rock progressif et qui se
détache un peu de l’ensemble de l’album presque au détriment de
la cohésion des morceaux. De courts interludes viennent ponctuer cet
album par 3 fois («  Utrecht Interlude 3 et 4 »  et
«  Aquatisch Phantasie »), passages aérés, presque
évaporés, permettant à l’auditeur de ne pas saturer et
finalement gardent l’attention focalisée sur les pépites qui
suivent.

On notera que l’album contient des
morceaux plus « traditionnels ». En effet alors que des
morceaux comme « Serial Iguana » et «  Stereo
Love » n’hésitent pas à inclure de-ci de-là des passages
complètement différents, « Je Fly » et « Sentiers
des Lunes » voire même «  Horizons Verticaux » ont
des structures moins déviantes et suivent la même ligne tout au
long du morceau.

« Je Fly » justement, avec
son ambiance stoner rock et son texte digne d’un Thiéfaine, vous
entraine dans une ronde hypnotique et planante. « Sentiers des
Lunes » vous fait tourner au gré d’une valse lancinante.
« In Wunderschönen Monat Mai » quant à lui, avec son
intro à la guitare sèche et sa voix faussement naïve se révèle,
après coup, comme une Hydre à 3 têtes (une touche de Nina Hagen,
un break vocal à la Gaë Bolg et un doigt de synthé) avec son
rythme lourd, comme martelé, donnant du corps à ce morceau qui
nous montre le talent vocal de Seb El Zin et termine avec brio cette
galette qui pourra séduire des fans de tous bords mais surtout
d’éclectisme…

ITHAK reprend le flambeau là où
Carnival In Coal l’avait laissé, le délestant de son côté death
metal mais gardant les associations incongrues de styles et les
incrustations de sonorités bigarrées, et passe au niveau supérieur.
Le résultat est là, ça sonne, ça intrigue, ça amuse bref c’est
efficace !

En conclusion, ITHAK : On aime ou
on déteste mais on ne reste surement pas indifférent et c’est
tant mieux.

Catégories : Chroniques

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