Groupe : Lucie Cries
Album : Auctor Terminat Opus
Date : 2014-10-14
Label : Brouillard Définitif
Distributeur :
Format : DLP
Durée :

Après avoir été magnifiquement réédité de façon quasi exhaustive et précise par Infrastition sur deux double-cd en 2008, nous n’espérions plus avoir de nouvelles discographiques de Lucie Cries; sachant en outre que le culte des collectionneurs des productions Alea Jacta Est avait été singulièrement entamé par ces fameux disques rétrospectifs.  La démarche de Brouillard Définitif, excellent label désormais orienté sur les rééditions vinyles est d’autant plus réjouissante et audacieuse. En effet ils ont eu la belle idée de réunir le « graal » des amateurs du groupe, c’est à dire l’ensemble des quatre mcd-ep essaimés de 1990 à 1993. Ce regroupement ne nuit en rien à la cohérence du double-vinyle, l’évolution du groupe se faisant assez naturellement, ainsi les vingt titres saisissent parfaitement la rage lyrique de cette formation si singulière de la scène cold-goth hexagonale. Nourri à l’origine par la musique combative de Killing Joke, inspiré dans les textes par la Rome Antique, Lucie Cries a connu une trajectoire sans scories, durcissant le son au cours des années 90 pour ne pas rester dans les brumes plus frêles des années 80, toujours fidèle à un idéal esthétique singulier au coeur d’une scène plus facilement encline à vénérer les vampires que les gladiateurs. Pouvant sembler difficile, cette singularité, avec le voile des années s’est muée en une force expressive unique et peu sensible au vieillissement. Les textes en français, parsemés de bribes latines resteront encore longtemps dans les mémoires, au-delà d’une instrumentalisation de l’histoire devenue depuis cette époque un bien triste réflexe.

A noter que les disques sont gravés sur vinyle marbré vert et que le pressage est limité à 300 copies, ne tardez donc pas à vous le procurer. Pour les plus férus du groupe, sachez que le mastering diffère singulièrement de ce que l’on pouvait entendre sur la compilation « Prima Verba (1990-1993) » et cela ne semble pas tenir uniquement au support vinyle. La musique y semble plus vivante et organique ce qui pourrait convaincre ceux qui possèdent déjà cette première recollection.

Catégories : Chroniques

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