Groupe : Breath Of Life
Album : Under The Falling Stars
Date : 2017-06-21
Label : Magic Language
Distributeur : Wool E-Disc
Format : ltd LP/CD
Durée :

“Under The Falling Stars” le huitième album de The Breath Of Life synthétise admirablement la palette sonore si singulière du groupe tout en explorant de nouvelles sentes. Les retours de Philippe Mauroy (guitares & programmations) et de Gilles Martin au mixage marquent le disque par des couleurs musicales moins ouvertement “goth” et des atmosphères qui vont d’ondulations oniriques et bucoliques à des sphères plus urbaines et noisy. Les textes ne cessent d’évoquer la nature et les tourments existentiels de façon à la fois simple et inspirée, portés par un chant qui essaime des variations ensorcelantes. Voix parfois rentrée et troublée, ailleurs combative et lévitante, toujours en sinuosités tel le lierre enlacé au micro lors des concerts du groupe. Tous les éléments majeurs sont là, parfois rehaussés de respirations nouvelles, tel le violon de Giovanni Bortolin allant du soft et presque jazz atmosphérique aux phases plus incisives ou acidulées à la Tuxedomoon/Legendary Pink Dots, rythmiques parfois proches d’une batterie classique (héritage du passage de Marc Haerden lors des deux précédents opus), mais souvent fouillées et hybrides glissant vers la fin de l’album jusqu’à des séquences electro. Le disque est d’une richesse presque infinie, ce qui pourrait désarçonner l’auditeur à la première écoute, l’introduction quasi groove de The Magic Of Dreams en est l’exemple parfait. Mais, passées les premières impressions une magie secrête opère; l’album s’ouvre sur trois titres idéalement disposés, puis c’est une exploration plus intimiste (Hide), profondément humaine et mélancolique sur le troublant Until The Day ou rageuse et magistrale sur le furieux Black Out, à l’intro guitare très Sonic Youth, avant de partir dans une sarabande qui pourrait être une âme-soeur du mémorable Nasty Cloud. Ce disque à travers toutes ses tentations parfois étranges (comme la rythmique introductive presque future-pop du titre final From The Storms suivie d’une cavalcade très Franz Ferdinand) possède un onirisme incarné par le chant multiforme d’Isabelle, une force magnétique rare en ces temps de létale boulimie musicale numérique qui contamine nos jardins secrets.

A noter que le disque vinyle à tirage très limité (100 copies) offre un tracklisting dans un ordre différent et que le cd comporte trois titres bonus.


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